Le Bureau,
- Rappelant l’article 23 de la Convention ainsi que le chapitre I.4 des Directives opérationnelles relatifs à l’admissibilité et aux critères des demandes d’assistance internationale,
- Ayant examiné le document LHE/19/14.COM 2.BUR/5, ainsi que la demande d’assistance internationale n  01448 soumise par la République démocratique populaire lao,
- Prend note que la République démocratique populaire lao a demandé une assistance internationale pour le projet intitulé Renforcement des capacités pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel par la réalisation d’un inventaire du PCI de Luang Prabang avec la participation des communautés :
Le projet proposé, qui doit être mis en œuvre pour une durée de vingt-quatre mois par l’équipe du patrimoine culturel immatériel du Département de l’information, de la culture et du tourisme (DICT) de Luang Prabang, vise à renforcer les capacités en vue de la sauvegarde du patrimoine vivant par la création d’un inventaire du PCI de Luang Prabang avec la participation des communautés. À long terme, le projet prévoit de fusionner la cartographie du patrimoine culturel immatériel avec le plan de gestion existant de la ville du patrimoine mondial de Luang Prabang afin que les missions de sauvegarde du patrimoine vivant et de gestion de la ville du patrimoine mondial de Luang Prabang soient menées de pair. À cette fin, un projet pilote est proposé, avec les objectifs suivants à moyen terme : renforcer les capacités des communautés, du personnel universitaire et des agents du gouvernement dans la réalisation d’un inventaire avec la participation des communautés, élaborer des supports de formation testés pour les formateurs et pour les membres des communautés en langue lao, accroître la participation et le leadership des communautés dans la réalisation des inventaires, évaluer la viabilité des éléments du patrimoine vivant et identifier les éléments menacés, et sensibiliser l’ensemble des parties prenantes à l’importance du patrimoine culturel immatériel. La formation des formateurs sera organisée à l’échelle de la province. Elle s’adressera aux personnes-ressources ayant suivi des formations dans le cadre des programmes précédents de renforcement des capacités de l’UNESCO et sera étendue aux membres des communautés, aux agents du gouvernement, au personnel universitaire et aux points focaux culturels. Cela devrait permettre d’établir un réseau de formateurs nationaux pour poser les bases des projets de sauvegarde à venir en lien avec le patrimoine culturel immatériel. Le projet prévoit également la réalisation d’une enquête à l’échelle de la province. Elle permettra de mieux comprendre la situation globale du patrimoine vivant et d’identifier les éléments menacés. Le modèle du projet pilote de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel sera étendu à toute la province de Luang Prabang et servira de modèle à l’échelle nationale.
- Prend note en outre, que cette assistance concerne la préparation d’inventaires et l’appui à un projet mis en œuvre au niveau local, conformément à l’article 20 (b) et (c) de la Convention, et qu’elle prend la forme d’octroi d’un don, conformément à l’article 21 (g) de la Convention ;
- Prend également note que la République démocratique populaire lao a demandé une allocation d’un montant de 99 886 dollars des États-Unis du Fonds du patrimoine culturel immatériel pour la mise en œuvre de ce projet ;
- Décide que, d’après les informations contenues dans le dossier n  01448, la demande satisfait aux critères d’octroi de l’assistance internationale énoncés aux paragraphes 10 et 12 des Directives opérationnelles comme suit :
Critère A.1 : Les informations présentées dans la demande reflètent l’intérêt, l’enthousiasme et la participation active des membres de communautés concernés à la préparation du projet, dans la province de Luang Prabang. En particulier, la consultation réalisée pendant une année auprès de la communauté de Had Hien, où l’inventaire pilote sera établi avec la participation des communautés, laisse également entrevoir le rôle central que les communautés peuvent jouer dans la mise en œuvre du projet. Les différentes activités prévues dans le cadre du projet devraient encore encourager la participation des communautés, notamment la préparation du manuel de formation, la formation des formateurs et l’inventaire pilote avec la participation des communautés. Les communautés participeront activement au processus d’évaluation de ces activités.
Critère A.2 : Le budget est présenté de façon systématique. Il reflète les activités prévues et les dépenses connexes. Par conséquent, le montant de l’assistance demandée est jugé approprié pour la mise en œuvre des activités proposées. Néanmoins, la communication d’informations plus précises et plus détaillées aurait été souhaitable pour certains postes de dépenses dans les trois composantes du projet.
Critère A.3 : La demande présente trois activités principales présentées de façon logique, prenant en compte, en partie, la recommandation de lier les projets de sauvegarde au développement durable formulée dans le cadre du projet du Fonds-en-dépôt japonais sur le renforcement des capacités pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en Asie et dans le Pacifique. Chaque activité est clairement identifiée et correspond aux objectifs et aux résultats attendus présentés dans la demande. Malgré le manque relatif de précisions, notamment sur le nombre de membres des communautés assurant la formation des formateurs, les activités prévues semblent faisables dans les délais proposés pour le projet.
Critère A.4 : La durabilité du projet dépend de l’approche adoptée pour la formation des formateurs. Il convient en effet de veiller à ce que les capacités et les compétences acquises continuent à être transmises au-delà du projet. Étant donné que les participants identifiés pour cette formation sont essentiellement les membres des communautés, les agents du gouvernement, les universitaires et les points focaux culturels qui ont précédemment pris part aux activités d’inventaire, le renforcement des capacités permettra d’instaurer un environnement propice à la transmission de ces connaissances aux autres membres des communautés. Cela favorisera ainsi la fusion des éléments du patrimoine vivant avec le plan de gestion existant de la ville du patrimoine mondial de Luang Prabang et établira un plan de développement équilibré pour la ville.
Critère A.5 : La contribution de l’État partie porte principalement sur le partage des coûts de personnel, soit 29 pour cent du budget total du projet pour lequel une assistance internationale est demandée au Fonds du patrimoine culturel immatériel.
Critère A.6 : Le projet vise à renforcer les capacités des communautés habitant dans la province de Luang Prabang pour la sauvegarde de leur patrimoine vivant par la formation à la réalisation d’un inventaire avec la participation des communautés et à leur donner une expérience pratique ‑par la réalisation d’un inventaire pilote dans la communauté de Had Hien. Le projet s’appuyant sur les activités de renforcement des capacités déjà menés dans l’État, un plus grand nombre de membres de communautés, d’agents du gouvernement et d’organisations de la société civile seront formés, ce qui permettra d’assurer la transmission des connaissances aux membres des communautés de la province et favorisera la réalisation d’inventaires supplémentaires aux niveaux local et national.
Critère A.7 : L’État partie n’a, à ce jour, bénéficié d’aucune assistance financière du Fonds du patrimoine culturel immatériel de la Convention de 2003 de l’UNESCO pour mettre en œuvre des activités similaires ou connexes dans le domaine du patrimoine culturel immatériel.
Paragraphe 10(a) : Le projet a une portée locale et sa mise en œuvre implique des partenaires à différents niveaux, dont le Département de l’information, de la culture et du tourisme (DICT) de Luang Prabang et le Centre des arts traditionnels et de l’ethnologie (TAEC) de la province, ainsi que la Fondation coréenne pour le patrimoine culturel, une ONG accréditée qui apporte son soutien à des projets d’inventaire avec la participation des communautés dans le pays depuis 2015.
Paragraphe 10(b) : La demande souligne que l’assistance qui sera accordée aura un effet multiplicateur dans la mesure où l’expérience acquise au cours du processus d’inventaire pilote avec la participation des communautés proposé pourra bénéficier aux autres provinces et districts de la République démocratique populaire lao. En outre, les supports élaborés dans le cadre du projet seront utilisés dans d’autres régions du pays, ce qui renforcera les capacités des membres des communautés dans le processus d’inventaire. La demande souligne également que le projet pourrait créer des synergies avec d’autres organisations de la société civile, instituts et ONG internationales.
- Approuve la demande d’assistance internationale de la République démocratique populaire lao pour le projet intitulé Renforcement des capacités pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel par la réalisation d’un inventaire du PCI de Luang Prabang avec la participation des communautés et accorde un montant de 99 886 dollars des États-Unis à l’État partie à cette fin ;
- Prend note de l’assistance technique fournie à la République démocratique populaire lao pour finaliser cette demande et invite l’État partie à mettre à profit les compétences des membres du personnel qui ont directement bénéficié de cette assistance ;
- Demande au Secrétariat de se mettre d’accord avec l’État partie demandeur sur les détails techniques de l’assistance, en veillant an particulier à ce que le plan de travail détaillé des activités qui seront financées par le Fonds du patrimoine culturel immatériel soit suffisamment précis pour justifier les dépenses et pour refléter la durée souhaitée du projet ;
- Demande en outre à l’État soumissionnaire de travailler avec le Secrétariat dans les plus brefs délais afin de clarifier la ventilation du budget et d’assurer que des informations détaillées soient présentées pour toutes les composantes du projet ;
- Invite l’État partie à utiliser le formulaire ICH-04-Rapport pour rendre compte de l’utilisation de l’assistance accordée.